Entretien avec Abdel Malik AboubaKari Koudizé, Media officer à la CAN-2021 : «Pour mon jeune âge, le plus important c’est d’apprendre, de continuer à apprendre. »
La phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2021 a été lancée le Dimanche 9 janvier 2022 à Yaoundé. Dans son dispositif organisationnel, la Confédération Africaine de Football (CAF) a mis en place plusieurs structures et services de gestions de cette compétition. La communication et l’information occupent une place de choix dans ce dispositif. C’est pourquoi des responsables en charge des médias ont été installés pour chacune des poules en vue de mieux gérer l’aspect communication et information en lien avec les médias. Ainsi, notre compatriote, Abdel Malik Aboubakari Koudizé, journaliste professionnel, spécialisé sur le sport, notamment le football, a été désigné Media Offcer pour s’occuper de ce volet au profit de la poule A, composée du Cameroun, Burkina Faso, l’Ethiopie et Cap-vert. Ce jeune compatriote de 25 ans aura pour tâche essentiellement, de conduire et de superviser les opérations médias dans le nouveau stade d’Olembé. Dans cet entretien Abdel Malik, nous parle de son parcours et se dit fier de représenter le Niger à ce rendez-vous continental.Pouvez-vous nous expliquer le processus ayant abouti à votre désignation, en qualité de média officer, par la CAF ? Je vous transmets mes meilleurs vœux pour la nouvelle année qui démarre. En toute humilité, je dirai que c’est une suite logique. Je suis à ma sixième année d’expérience dans le domaine journalistique. Guidé par la passion, j’ai pu couvrir quelques-uns des plus grands événements sportifs avec notamment une Coupe du Monde U17 en 2017, deux (2) éditions de la Coupe d’Afrique des Nations en 2017 et 2019, deux (2) saisons de UEFA Champion’s League et de Championnat de France aux côtés du Paris Saint-Germain et évidemment une belle expérience avec les 8ème Jeux de la Francophonie à Abidjan en 2017. Avec la CAF, ma première désignation est arrivée en mars 2021 pour la CAN U17 et aussi à la 42ème Assemblée générale de l’institution tenue au Maroc. J’ai donc eu l’opportunité de préparer la première conférence de presse du président nouvellement élu. Cette désignation pour la CAN Total Energies, Cameroun 2021 ouvre le bal pour la nouvelle année et je la mets sous le compte de Cameroun 2021 ouvre le bal pour la nouvelle année et je la mets sous le compte de l’apprentissage qui ne finit jamais. Quelles sont vos activités dans l’accompagnement de cette mission ? Je suis en charge des opérations médias du groupe A dans le nouveau stade d’Olembé. Ma mission consiste donc à superviser et coordonner les activités médiatiques dans ce stade qui a accueilli la cérémonie d’ouverture et sera le théâtre de la grande finale de cette CAN le 6 février prochain. Qu’est-ce qu’une telle promotion apporte pour un pays comme le Niger ? C’est déjà une première ! C’est la première fois qu’un Nigérien est désigné pour mener cette opération avec l’instance faîtière du football continental. Pour mon jeune âge, le plus important c’est d’apprendre, de continuer à apprendre. C’est donc une expérience avec beaucoup de choses à apprendre et que je partagerai par la suite avec mes confrères nigériens et surtout les jeunes journalistes sportifs en herbe. Je serai moi très heureux dans les prochaines années de compter par dizaines les jeunes compatriotes dans les instances sportives. Tout y va de la volonté, de l’abnégation et surtout de l’ambition de chacun. Et je pense qu’il y a énormément de talents journalistiques qu’il va falloir bien orienter, guider et encadrer. Quelles sont vos attentes vis-à-vis des Nigériens en général et de vos confrères en particulier ? Pas véritablement une attente, mais c’est plutôt un souhait de voir mes confrères et mes compatriotes sur le devant de la scène. Je ne suis peut-être pas le meilleur du domaine et je m’en voudrais de le réclamer avec toute la qualité qu’il y a dans la presse nigérienne. C’est surtout d’oser, de croire en nous, en nos capacités, de sortir de sentiers battus pour porter haut notre pays au-delà de nos frontières. Dans le métier que nous avons choisi d’exercer on doit être prêt à faire face aux doutes et à s’ouvrir pour mieux comprendre l’autre. La quête de soi est à mon sens illimité dans le temps et dans l’espace. Journaliste, professionnalisé dans le sport, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Pour le parcours, il est assez particulier je l’avoue ! Je suis né d’un père journaliste qui m’a à coup sûr transmis cette fibre et cette passion. J’ai grandi en apprenant à beaucoup lire et écrire, à manier un magnétophone, à me mettre devant une caméra… et surtout à taper un ballon, donc c’est de là que ça vient ! Je me suis aussi formé à ce métier en y passant mes diplômes. Je m’apprête aujourd’hui pour ma rentrée doctorale en science de l’information et de la communication. Professionnellement, j’ai fait mes débuts au groupe de presse Liptako en 2015 avant de rejoindre la FENIFOOT un an après. En 2018, je démarre une belle aventure avec l’Organisation Internationale de la Francophonie en qualité d’assistant communication des Jeux de la Francophonie. Pour la prochaine édition en RD Congo, je suis coopté par le Comité International des Jeux de la Francophonie comme Expert Média et Digital. Propos recueillis par Ali Maman (Onep – Le Sahel)